Plusdecoaching

COMPRENDRE L'ANXIETE ET GERER NOS SOUCIS

pour un quotidien serein

Comprendre l'ANXIETE ET
GERER NOS SOUCIS

La peur, l’angoisse ou l’anxiété est au coeur de nombreuses difficultés. Si quelquefois, la peur nous apparaît comme un sentiment légitime face à la situation rencontrée, d’autres fois l’angoisse se manifeste sans raisons apparentes. D’autres fois encore, nos journées sont remplies de craintes, de tracas ou de soucis sans même que nous ne soupçonnions que, là encore, il s’agit d’une forme de peur.

Au fil des années, on parle même de plus en plus naturellement de phobie. Parfois l’on précise : agoraphobie (peur des lieux publics, des grands espaces, de la foule), claustrophobie (peur morbide des espaces clos), d’éreutophobie (angoisse de rougir en public) etc.   

Après tout, la structure de la peur et plus particulièrement sa fonction, à traversé les siècles en demeurant pratiquement inchangée. Si dans un passé lointain, la peur signalait, en effet, une situation menaçante pour la survie de l’individu, l’on aurait tort de croire que tout à changé aujourd’hui. Bien sûr, nous ne mettons plus quotidiennement nos vies en péril ! Mais  la peur est tout de même restée un réflexe archaïque, et comme d’antan, elle nous commande de fuir ou d’affronter les risques que nous percevons.    

Bien entendu, l’angoissé.e, à la lecture de cet article répondra peut-être Affronter ou fuir les risques que nous percevons ? “Comment puis-je faire puisque j’ignore d’où vient ma peur ?  “. 

Et l’anxieux d’achever : Comment faire puisque les dangers sont partout ?  “.

Réservons les réponses à ces questions pour un peu plus tard et, pour l’instant contentons-nous de définir les distinctions qu’il est possible de faire entre les notions de peur, d’anxiété et d’angoisse.

Retenons par ailleurs que si ces trois termes se rejoignent plus ou moins, en général ils sont définis dans le sens qui va suivre :      

– La peur : est le plus souvent une peur de quelque chose : d’un danger identifiable ou reconnu comme tel.   

– L’anxiété : est une manifestation de peur diffuse et vague. C’est une forme d’inquiétude plus ou moins intense.  

– L’angoisse : est de même nature que l’anxiété, bien qu’en général le ressenti soit plus intense et que, de surcroît, s’y ajoutent également des manifestations somatiques tels que sueurs, palpitations, tremblements, vision brouillée etc. De plus, la peur de l’angoissé est fréquemment “sans objet” car il ne connaît pas le ou les éléments qui le mettent dans cet état.

Peurs diffuses, tracas, soucis, et même désespoirs sont bien souvent une forme d’anxiété, comme nous l’avions déjà un peu énoncé. Reste à comprendre, les mobiles qui sous-tendent l’anxiété et, pourquoi pas, en déduire quelques moyens de la contourner. 

COMMENT DEVIENT-ON ANXIEUX ?

L’anxiété est présente dans la vie quotidienne de chacun,  mais le plus fréquemment elle se présente avec une si faible intensité qu’elle passe entièrement inaperçue.

Quelquefois, par exemple,  nous voulons nous exprimer sur un certain sujet, alors qu’en définitif nous nous surprenons à parler de tout autre chose. Dans ces cas, l’on peut parfois s’apercevoir, avec un peu de réflexion, que c’est une forme minimale d’anxiété qui a conduit à corriger l’orientation des  pensées.

Quand l’anxiété devient plus réelle et plus identifiable, cela signifie simplement que ce mécanisme s’est bloqué : l’anxiété, au lieu d’être transitoire, devient un état d’esprit, et pour certains un mode de vie. Exemple : 

Mécanisme d’adaptation normale “Alors que je voulais m’exprimer au sujet de ma passion pour l’automobile, j’ai parlé d’une randonnée que nous avions effectué entres amis ; c’était très intéressant”

Une anxiété à peine perceptible a entraîné le changement de sujet. 

Mécanisme anxieuxA chaque fois que je souhaite donner un point de vue personnel, je me crispe et ma mâchoire se bloque. Pourtant je ne suis pas réellement timide, mais… j’ai peur… peur de ne pas intéresser les autres… ou peut-être de mal m’exprimer ou encore que l’on me trouve ridicule. Pourtant je sais que je suis apprécié par mon entourage ; ça n’a pas de sens…  “

Ici l’adaptation ne se fait plus. L’individu devient réellement anxieux. Cette anxiété est déstabilisante et va, de fait, entraîner de nouvelles anxiétés, et/ou renforcer l’anxiété déjà présente.  

Le même phénomène se produit lorsque soucis et tracas nous assaillent : nous ignorons comment faire face ! Il est difficile de fuir la situation et il n’est pas souhaitable de l’affronter. Finalement nous sommes indécis, hésitant, en conflit avec nous-mêmes.

Exemples : 

– “Quand j’ai vu mon fils, âgé de trois ans, grimper sur la chaise mon sang n’a fait qu’un tour. Je le voyais déjà en train de tomber !   Si je le laisse faire il risque effectivement de tomber, malheureusement je ne parviens pas à le surveiller assez efficacement ! Que faire ?  “.

– “Ma femme devrait être de retour de son travail depuis déjà trois heures. Ou est-elle ? (et pourquoi pas : avec qui ?) Pourvu que rien de grave ne soit arrivé ! Et si elle avait fait un accident de voiture ?  Je devrais être sur place ! Elle aura besoin de moi ! Bon sang, où est-elle ? Je vais téléphoner à Gilberte, son amie, peut-être qu’elle pourra me renseigner… “.

Et comme la femme de ce jeune homme ne sera pas chez son amie Gilberte, il devrait s’apprêter à devenir encore plus anxieux ! 

Ces exemples sont encore un peu simplistes et, pour mieux comprendre les proportions que prend parfois l’anxiété, en voici un dernier exemple : 

“Depuis dix ans je travail dans le secrétariat. Si j’ai gravi quelques échelons, mais mon métier me satisfait de moins en moins. Voilà cinq ans que le besoin de quitter mon travail se fait de plus en plus impérieux. Le dimanche soir, quand je pense au lendemain je suis littéralement tourmenté ! Mais qu’il est difficile de changer de travail ! Je ne sais rien faire d’autre ! Et puis…  est-ce que j’aurais les mêmes avantages salariaux ailleurs ? Et si je regrettais mon choix ?  J’ai une famille à nourrir alors que jusqu’ici, de ce coté,  mon emploi actuel est plutôt convenable. Bien sur, je pourrais trouver mieux…. mais aussi moins bien ! Et puis, de toute manière, je ne sais pas ou trouver un nouvel emploi… encore moins comment me réorienter ! Au fond, dois-je vraiment changer d’emploi ?  

Dix ans de travail, et peut-être déjà cinq années gâchées dans un vécu plein d’anxiété… Mais comment prendre une décision dans une situation qui peut avoir des conséquences sur toute la famille ? “. Si l’indécision est une source d’anxiété, la complexité de la situation à affronter en est une autre…  

Pour tenter de se protéger de l’anxiété nous sommes nombreux à nous cacher la réalité. A tenter de croire que, dans nos vies, tout va bien. Quelquefois c’est effectivement un moyen de se protéger de l’anxiété. A d’autres moments, ce moyen est inefficace : 

1. Soit parce que l’anxiété ne disparaît pasBien que j’essaie de penser à autre chose, mon anxiété est toujours présente…

2. Soit parce que l’anxiété ne disparaît que partiellement : “Je suis toujours anxieux, mais je n’ai aucune idée de ce qui provoque mon anxiété !”

3. Soit encore parce qu’elle ne disparaît que provisoirement : “Je suis rarement anxieux à l’exception d’une véritable crise d’angoisse, dont j’ignore complètement l’origine !

Un autre exemple pour montrer que l’origine de l’anxiété ou de l’angoisse est quelquefois à rechercher dans un passé plus lointain : “Lorsque je me suis mariée, une peur violente s’est emparée de moi : j’ai commencé à trembler et, finalement, je me suis évanouie…”.

Que symbolisait le mariage pour cette personne ? quelles souvenirs s’y rattachent ? Le divorce de ses propres parents qu’elle a mal vécu alors même qu’elle n’avait que douze ans ? De quels traumatismes inconscients provient cette crise d’angoisse ?     

QUE FAIRE POUR LUTTER CONTRE L'ANXIETE ?

Etes-vous voyant ? Etes-vous capable de lire dans les pensées d’autrui ? Si vous êtes anxieux n’hésitez pas à créer votre petite affaire ! Avant cela toutefois, vérifier vos facultés grâce aux exemples qui vont suivre :  

– Vous croisez votre supérieur hiérarchique ; aujourd’hui il a mauvaise mine, d’ailleurs il ne vous a même pas salué ! C’est sûr ! il vous reproche quelque chose ! (Lecture de pensée) 

.- “Je n’ai pas accepté de prêter cinquante euros à mon ami, il ne me rendra plus visite ! “(anxiété d’anticipation, voyance) 

L’interprétation que nous faisons de notre quotidien est, en même temps qu’une cause de  l’anxiété, un bon moyen de la contourner : jusqu’à preuve du contraire vous n’êtes ni voyant ni télépathe, et si toutefois vous songiez à le devenir essayez de faire quelques prédictions plus positives ! 

Plusieurs exemples vont achever cet exposé. Ils vont montrer que nos interprétations de la réalité sont loin d’être toujours réalistes. Au contraire, les pensées qui découlent de nos interprétations sont souvent limitantes et, en nous empêchant de réagir efficacement, elles nous rendent anxieux.  

Pour lutter avec efficacité contre l’anxiété il convient dans un premier temps de s’interroger fréquemment : est-ce que c’est mon anxiété qui me conduit à avoir de mauvaises pensées ? Si je suis anxieux, ai-je une interprétation de la réalité qui m’est utile  ? N’y aurait-il pas moyen d’interpréter plus positivement les circonstances présentes ?   

 

9 conseils et exemples pour une vie sereine

1. Apprenez à nuancer 

.  “J’ai toujours raté mes examens… ça ne changera pas ! “.

Quels étaient vos points faibles dans vos échecs passés ? Quelles conséquences ? Que pouvez-vous en apprendre ? Une telle affirmation est négative et trop catégorique. Tirez une leçon de vos échecs ! 

2. Apprenez à dédramatiser 

Je ne suis utile à personne !”. 

Vraiment personne ? A qui êtes-vous inutile en particulier ? Veillez à votre estime de vous-même. Si vous faites d’un exemple une généralité, autant que ce soit à partir d’un exemple positif ; en effet il  serait plus judicieux de croire que vous êtes utile à tout le monde (et ce ne serait pas plus faux !) 

3. Apprenez à être plus positif 

” Je serais incapable de…. Je ne peux rien faire…. 

Qu’est-ce qui vous empêche d’apprendre ?  Qu’est-ce qui vous oblige à faire quelque chose ? Etre positif ne consiste pas à croire que tout va bien, quand tout va mal ! Mais plutôt à considérer les avantages d’une situation plutôt que ses inconvénients. Ici les avantages sont liés au fait qu’il est toujours enrichissant d’apprendre, ou encore, qu’il n’est pas forcément nécessaire de tout changer pour se sentir moins anxieux.   

5. Acceptez vos imperfections

“Les autres réussissent mieux que moi ! “.

Qui par exemple ? Qu’aimeriez vous améliorer vous concernant ? Si l’anxiété permet quelquefois de se motiver, ne tombez pas dans le piège qui consiste à croire que c’est le seul moyen de se motiver ! Agir par plaisir (ou parce que c’est bien) est plus efficace qu’agir par peur de la douleur (ou par peur que c’est mal) : en tout état de cause, l’état d’esprit ne sera jamais le même.   

6. Laissez-vous aller  

“Il me fuit, donc il ne m’aime pas… “.

En quoi l’un prouve l’autre ? Il faut parfois laisser germer une difficulté, pour avoir la certitude qu’effectivement elle mérite votre attention. Le cerveau fonctionne efficacement face aux difficultés présentes, il n’est pas destiné à faire des calculs de probabilité sur d’hypothétiques problèmes à venir !

7.Chercher des solutions, soyez créatif ! 

“Elle ne m’écoute jamais… “.

Vraiment jamais ? Qu’est-ce qu’elle ne veut pas écouter ? Que pouvez vous faire ? Cessez de vous plaindre de vos difficultés et concentrez-vous sur les solutions que vous pouvez apporter à vos problèmes ! 

8. Fuyez ou affrontez l’anxiété : Agissez ! 

“Il faut que je fasse, je dois, je devrais ou j’aurais du…

Que se passera-t-il si vous ne faites rien ? Quelles bonnes raisons avez vous d’agir comme vous le faites actuellement ? Si vous souhaitez agir différemment faites-le, n’hésitez pas ! Certains problèmes peuvent être désamorcés, et nécessite le désamorçage. D’autres difficultés nécessite un simple balisage (balisage est une expression empruntée au jargon militaire : baliser un champ de mines = repérer les mines sans les désamorcer). Agissez et, bien souvent, les problèmes s’envolent !  

9. Apprenez à conclure 

“Je ne sais pas quoi faire, ou quoi penser…”

Si vous avez du mal à prendre une décision face à un problème important,  attaquez la difficulté morceaux par morceaux, étapes par étapes, et prenez le temps d’aboutir : il faut parfois un long cheminement mental pour prendre une décision, surtout lorsque celle-ci est lourde de conséquences. Afin d’éviter les ruminations anxieuses apprenez à en tirer des conclusions : au lieu de “broyer du noir” vos réflexions deviendront constructives ! 

EN CONCLUSION

En définitif, cet article se présente comme un complément à celui consacré à la gestion du stress.

En effet, l’anxiété et le stress existent souvent parallèlement, et l’un entraîne fréquemment l’autre.

Pour conclure, il faut souligner que la plupart des conseils que nous avions donnés concernant le stress sont valable également pour l’anxiété : non seulement parce qu’en réduisant le stress, l’anxiété diminuera simultanément, mais également parce que les moyens présentés pour gérer le stress peuvent s’appliquer tout aussi bien au problème de l’anxiété.

Nous ne saurions trop vous recommander de lire, pour une information plus complète, la gestion du stress